Généralités
Il est maintenant bien connu que les systèmes de self-défense dits "internes, tels le Taï Chi Chuan, mettent en avant la puissance produite par la mobilisation de l'énergie vitale et non celle de la seule puissance musculaire. La recherche d'une grande force physique implique un temps d'entrainement consacré à l'augmentation du volume et de la mobilisation musculaire. Plus on veut disposer d'une grande force, plus on passe du temps à développer le physique. En Tai Chi Chuan c'est exactement pareil mais dans une direction opposée. Plus on veut développer son énergie interne et sa capacité à la mobiliser, plus on passe du temps à détendre ses tensions musculaires. Dans les deux cas, ce temps est au détriment de celui consacré au travail spécifique des techniques de combat: blocages, parades, attaques, contre-attaques, esquives, immobilisations, projections, saisies, etc. Cependant, dans les deux systèmes, on ne peut faire l'impasse sur ce temps de pratique. Un pratiquant de Hung Gar ayant l'apparence d'un fétu de paille ne ferait peur à personne, et un pratiquant de TCC à l'allure d'haltérophile et lourd comme une enclume ne serait pas très convaincant non plus. On pourrait alors croire qu'il est plus facile d'acquérir la détente nécessaire à la pratique correcte du TCC que la puissance musculaire mise en avant dans les styles dits "externes", ou styles durs. Il n'en est rien. Le relâchement musculaire et la détente générale de l'organisme, qui seuls permettent une bonne intégration des énergies vitales, leur mobilisation et leur application, demandent un long entrainement, une ferme détermination, et une attention de presque tous les instants, pendant comme hors des séances d'entrainement.
Les formes de mains.